Un grand dauphin a été filmé par l’association Globice alors qu’il nageait au large de La Possession. Sur ces images spectaculaires, on peut observer les traces des interactions que le mammifère subit avec d’autres espèces marines.
Lorsqu’il se retourne, son flanc présente un trou circulaire, typique des morsures de squalelet féroce : ce petit requin de 40 à 50 centimètres se nourrit en prélevant des rondelles de chair sur de grands animaux marins. Sa bouche ventouse et ses dents acérées fonctionnent comme un emporte-pièce. Sa morsure n’est pas mortelle chez les animaux sains.
De nombreux cétacés portent d’ailleurs ces cicatrices circulaires caractéristiques. Comme le cachalot nain retrouvé échoué sur le littoral de Sainte-Marie en novembre 2020. Cette femelle gestante portait les marques de nombreuses attaques de squalelets féroces. Pour autant, ces petits requins ne sont pas responsable de la mort du mammifère marin. Des prélèvements ont été réalisés pour analyses afin d’en savoir plus sur ce qui aurait pu causer son échouage.
Plus loin dans les images, le même grand dauphin se retourne à nouveau, et laisse apparaitre accroché à son flanc, un rémora. Ce poisson possède une sorte de ventouse sur la tête, grâce à laquelle il se « fixe » sur de grands animaux marins. Il profite ainsi des restes de leurs repas mais aussi de leurs déplacements, le rémora étant un mauvais nageur. Contrairement au squalelet féroce, sa présence ne laisse aucune séquelle chez son hôte. On parle ici d’une association phorétique.