Sa présence dans le lagon serait synonyme d’une amélioration de la santé des habitats littoraux. Le requin à pointes noires a cependant déserté les eaux réunionnaises.
Les témoignages de son observation n’ont jamais pu être confirmés. Pas de photos, pas de vidéos, mais selon les pêcheurs lontan, il a bien été présent dans les eaux réunionnaises.
Le requin pointes noires fait partie des requins les plus abondants des récifs coralliens tropicaux de l'océan Indien et de l'océan Pacifique. Il affectionne particulièrement les eaux côtières peu profondes. Il se nourrit de petits poissons osseux, céphalopodes, crustacés, et atteint généralement une longueur de 1,6 m.
Depuis 2013, il est protégé par arrêté préfectoral. Avec 4 autres espèces de requins récifaux :
- Requin pointe blanche de récif (Carcharhinus albimarginatus)
- Requin dagsit ou gris de récif (Carcharhinus amblyrhynchos)
- Requin corail (Triaenodon obesus)
- Requin nourrice fauve (Nebrius ferrugineus)
La préservation et la protection de l’habitat de ces requins de récif sont essentielles pour le maintien d’un écosystème déjà très fragilisé.
Plusieurs hypothèses sont d’ailleurs avancées pour expliquer leur rareté dans les eaux réunionnaises. La topographie de l’île - La Réunion ne dispose pas d’un véritable lagon - pourrait ainsi constituer une première piste. La pêche côtière et la pollution ne sont pas non plus des suspects à écarter. La destruction des habitats récifaux et des proies potentielles qui y vivent affecte considérablement le développement des espèces.
La prolifération d’autres espèces de requins, comme le requin-bouledogue ou le requin-tigre, pourrait également entrer en jeu. Les autres requins peuvent en effet causer une prédation supplémentaire et une probable compétition pour l’espace disponible.