C’est quoi l’observation passive des cétacés ?

Postée le 17/03/2022

L’île de La Réunion abrite une biodiversité marine exceptionnelle. Emmanuel Antongiorgi a fait des rencontres avec les cétacés sa spécialité. Sa méthode, une approche douce et respectueuse des animaux. 

Mercredi, 7h, un groupe de plongeurs se prépare à vivre une expérience magique. Observer les dauphins dans leur milieu naturel. Emmanuel Antongiorgi est un guide pas comme les autres. Il a mis au point une approche passive des cétacés. Ce sont les dauphins qui viennent aux humains et pas l’inverse. “En safari on ne va pas tirer la queue du lion ou courir autour de lui… Et bien avec les dauphins c’est la même chose”, ironise-t-il. 

Être le plus passif possible

La journée commence par un briefing près du port de Saint-Gilles pour expliquer l’importance de l’observation passive. La clé de cette approche est simple, rester le plus passif possible. Dès le début, le moniteur de plongée annonce la couleur : “On ne va surtout pas faire de la nage avec les dauphins. On va essayer de s’intégrer au paysage. On va assister à leur vie mais jamais on ne va essayer d'interagir avec eux”

Après le cours, la pratique. Le bateau file sur l’eau. Après de longues minutes de recherches, les explorateurs aperçoivent dans le grand bleu de l’océan des longs becs effectuer des vrilles vertigineuses. Pas de précipitation ! Le groupe de plongeur se met à l’eau en douceur et prend la position adéquate pour approcher les dauphins. Les participants se placent en rang serré et attendent que les cétacés viennent vers eux. Face à des animaux en confiance, la rencontre est inoubliable. Les dauphins passent à moins d’un mètre des plongeurs.

De retour sur le bateau, c’est l’euphorie. Les visages, les regards et les sourires parlent d’eux-mêmes. “C’était absolument extraordinaire. J’ai vécu un moment d’une intensité rare”, raconte Laurence, les larmes aux yeux.