Joyau de biodiversité au cœur de l’océan Indien, La Réunion abrite plus de 250 espèces endémiques, dont 22 plantes médicinales inscrites à la Pharmacopée française depuis 2012.
L’Ayapana pour soulager des maux d’estomacs, le Ti Baume pour réduire la fièvre, ou encore le Kaloupilé contre l’hypertension… Les forêts réunionnaises regorgent de plantes aux vertus médicinales.
“Les plantes sont en moi”. Jean-René, tisaneur depuis quarante ans, connaît les plantes sur le bout des doigts. A La Réunion, pas de fac de tisane, mais un savoir qui se transmet de génération en génération. La pratique des tisanes, « zerbaz » en créole, est un héritage culturel historique qui s’est enrichi au fil des années par le métissage des populations venues de Madagascar, d’Asie, d’Inde… Les pratiques de soins par les plantes sont encore très ancrées dans les familles créoles et les tisaneurs réunionnais sont aujourd'hui les gardiens de ce patrimoine.
Depuis plus de vingt ans, l'Association pour les plantes aromatiques et médicinales de La Réunion se bat pour que les plantes de l'île soient reconnues et valorisées. « L’inscription à la pharmacopée, ce n’est pas seulement une inscription dans un monopole pharmaceutique, c’est aussi une garantie pour le consommateur que la plante a été étudiée », confie Claude Marodon, président de l’APLAMEDOM. L’inscription de 22 plantes de La Réunion à la liste nationale des médicaments assure une reconnaissance officielle des savoir-faire traditionnels et patrimoniaux.