Yann Quenet ou le tour du monde en solitaire

Postée le 10/08/2021

Il parcourt les océans sur un voilier qu’il a lui-même construit, Yann Quent nous raconte son aventure.

Faire le tour du monde sur son petit voilier, c’est ce qu’a entrepris Yann Quenet en 2019. En 2015, il part de Bretagne pour un tour du monde en solitaire, mais au large du Portugal, une tempête fait couler son bateau. Il raconte : “Quand on commence à se dire qu’on est un bon navigateur, ce n’est pas bon du tout. Il faut se méfier. Dans la nuit, je me suis retourné comme une crêpe. J’ai tout arraché, le bateau a coulé. C’était un peu chaud du slip. J’ai été récupéré in extremis par un cargo".

“Je suis arrivé aux Marquises et là, on m’a annoncé que la Terre entière était bloquée"

Malgré cette mésaventure, Yann retourne en Bretagne et s’empresse aussitôt de construire un nouveau bateau : Baluchon. Dès 2019, il repart de Lisbonne et recommence son tour du monde. Il traverse les îles Canaries, Les Caraïbes, Le Panama… et arrive enfin aux îles Marquises, sans être au courant de la pandémie de Covid-19. “Je suis arrivé aux Marquises et là, on m’a annoncé que la Terre entière était bloquée depuis quelques temps. Je n’étais pas au courant ! Après j’ai continué en Polynésie, et puis la planète s’est fermée un peu partout. Il n’y avait plus d’îles à visiter vraiment. Je suis passé après en Nouvelle-Calédonie pour attendre la fin de la pandémie pour pouvoir continuer mon voyage en Australie. Mais la pandémie ne s’est pas arrêtée donc j’ai continué mon voyage. Je suis parti de Nouvelle-Calédonie il y a 3 mois pour rejoindre d’une traite l’île de La Réunion en 77 jours. Et donc me voilà arrivé ici”.

Sur son bateau, Yann a de quoi s’occuper. Il lit beaucoup, rêvasse… Pour finir son tour du monde, il doit encore passer par l’Afrique du Sud, l'Atlantique, mais aussi le Brésil. Pour réaliser son rêve, Yann a pris le temps de tout planifier : “Moi, ça fait 30 ans, voire plus, que j’y pense tout le temps. Après j’ai pas mal navigué sur d’autres types de bateau. C’est une synthèse finalement qui vient d’une longue réflexion. Si on a envie de le faire, il faut absolument le faire, parce que le temps passe vite et donc à un moment, il sera trop tard”.