Le merle péi, un oiseau victime de braconnage

Postée le 03/05/2022

On l’appelle le merle péi, ou encore bulbul de Bourbon. Très prisé pour son chant, cet oiseau endémique de La Réunion est une espèce braconnée. La police environnementale et l’Office français de la biodiversité luttent pour la préserver.

Avoir un merle péi chez soi et entendre tous les matins son chant mélodieux… Cela paraît innocent, mais c’est formellement interdit ! L’oiseau, endémique de l’île, est une espèce protégée. Sa détention, sa capture, son commerce et son transport sont proscrits par arrêté ministériel. 

Sa chasse, pour du gibier ou pour une mise en cage était autorisée jusqu’en 1989. Aujourd’hui, le merle péi, aussi appelé bulbul de Bourbon, est ainsi une cible très prisée des braconniers. Si l’espèce n’est pas menacée d’extinction, le braconnage perturbe sa préservation. 

C’est pourquoi, la police de l’environnement lutte contre le braconnage. "Le merle péi fait partie d’une biodiversité qui est à préserver”, explique Frédéric Rozet, chef du service départemental de l’Office français de la biodiversité. Pour capturer les merles, les braconniers utilisent des tiges de bois engluées. Un oiseau “appelant” est placé dans une cage pour attirer ses congénères. Une capture cruelle pour l’animal. “On prélève dans la nature, ça ne coûte rien, on le revend on se fait 50 euros”, se désole Frédéric Rozet, même si les cas de braconnage ne sont plus aussi fréquents qu’auparavant. “Historiquement, à La Réunion, le merle était braconné pour être mangé. Les gens avaient faim, mais aujourd'hui on n’est plus dans cette ère-là”, poursuit-il, conscient que la préservation de cette espèce passe par la lutte contre son trafic.