Indispensable à l’environnement, la chauve-souris

Postée le 09/09/2022

3 espèces de chauves-souris se partagent le ciel réunionnais à la tombée de la nuit jusqu’au petit matin. On a rencontré Pauline Malandain, médiatrice de la faune sauvage pour le groupe chiroptères de l’océan Indien. La passionnée de chiroptères a organisé un comptage de chauve-souris dans la cocoteraie de Saint-Paul. 

 Cet atelier survient dans le cadre la semaine de la Chauve-souris. La Réserve Naturelle Nationale et  Zone Humide d’importance internationale Ramsar, et le Groupe Chiroptères Océan Indien (GCOI), ont  proposé  plusieurs animations gratuites pour découvrir les chiroptères qui peuplent la plus grande zone humide littorale protégée des Mascareignes.   

Depuis plusieurs années le GCOI œuvre à préserver les 3 espèces de chauves-souris connues sur l’île. Ils étudient leurs comportements, leurs habitats, les comptent pour leur référencement et surtout cherchent à sensibiliser la population sur l'importance de cet animal dans notre écosystème. 

 La population de microchiroptères (chiroptères de petite taille) présente sur la frange littorale est principalement constituée de deux espèces : le Petit molosse de La Réunion Mormopterus francoismoutoui et le Taphien de Maurice Taphozous mauritianus.

Indispensable à l'environnement 

 Mal connues et perçues comme des espèces nuisibles, les chiroptères sont essentiels aux équilibres naturels car elles contribuent à la régulation des populations de moustiques, limitant donc les épidémies, comme la dengue. Les chiroptères sont également nectarivores et participent directement  à la pollinisation des végétaux de notre île. 

Protégées par la loi 

 À La Réunion, toutes les espèces de chauves-souris sont protégées par lʼarticle L.411-1 du Code de l' Environnement et par lʼArrêté ministériel du 17 février 1989. “Aucune chauve -souris ne viendra se poser sur votre tête, elles ne sont pas non plus assoiffées de sang”, précise la médiatrice en faune sauvage. Plusieurs facteurs entraînent une dégradation et une disparition de leurs habitats, tels que la pollution lumineuse, la déforestation, les nuisances sonores. Il faut alors retenir que notre mode de vie impacte le cycle de vie des chiroptères, s'ils venaient à disparaître, des fléaux environnementaux pourraient s’en suivre, notre faune pourrait en pâtir.