Situé à Grand Coude et premier producteur de thé bio en France, le Labyrinthe en Champ Thé nous ouvre les portes de cet endroit mystérieux et féérique.
Le Labyrinthe en Champ Thé est avant tout une histoire de famille. Celle de Johny et de son épouse Emmanuelle, qui, en 2005, décident de relancer la production de thé à Grand Coude avec l’aide d’amis et de leurs parents respectifs.
C’est au cœur de ce village situé sur les hauteurs de Saint-Joseph, à 1100 mètres d’altitude, que s’étend une immense forêt de thé de 12 hectares. Un endroit féerique, cultivé de manière éthique par Johny qui a toujours travaillé dans le domaine de l’agriculture.
Les débuts de l’aventure
Quand Johny reprend l’exploitation avec sa femme, c’était éssentiellement pour cultiver du géranium. Les débuts ont été relativement difficiles car une vague de cyclones a balayé le domaine. Les dégâts se sont élevés à la perte totale du géranium sur l’exploitation. Suite à cette période, le couple commence à couper le thé présent sur la propriété pour replanter du géranium. Seulement, le thé repousse assez vite avec l’humidité et la pluie. C’est à ce moment-là que l’on conseille à Johny de relancer la production de thé et de la proposer à la vente.
Le thé à La Réunion existe depuis les années 1950, sa culture a cessé en 1972 ; période pendant laquelle le thé de La Réunion était reconnu comme l’un des trois meilleurs au monde. Quand Johny commence à produire du thé, il est confronté à une culture qui n’est plus reconnue dans l’agriculture française, car considérée comme de la friche. Il faudra attendre 2014 pour que le thé soit à nouveau considéré dans la catégorie “Plante aromatique et médicinale” et que le domaine devienne bio.
Comment on fait un thé blanc, vert ou noir ?
Une fois le thé ramassé, Johny passe au séchage. Pas besoin de multiples variétés, pour faire du thé blanc, il faut le sécher pendant 24h/48h dans une salle sans humidité. Pour du thé vert, il faut le torréfier, et pour le thé noir, il faut l’oxyder et le travailler à la main pendant toute la journée. C’est une fois en salle de séchage que Johny et son équipe décident ce qu’ils vont transformer.
Aucune machine n'est utilisée, seulement les mains des salariés. “Avec une machine on aurait fait le travail en 10 minutes, mais notre choix premier n’est pas de perdre et d’altérer la qualité de notre produit. Même si le coût de main d'œuvre est plus élevé, cela reste un choix. On modernise notre travail avec la machine à faire les dosettes par exemple, mais nous souhaitons rester sur un travail et une transformation traditionnelle.”
Les salariés d’En Champ Thé travaillent aussi sur du thé en dosette et du thé glacé. Johny et son équipe vendent aussi du thé Impérial qui peut chiffrer jusqu’à 1000€ le kilo. D’autres produits sont à retrouver sur leurs étals comme des hydrolats, des huiles essentielles, des coulitures ou encore des sablés.