Loïc et Bryce ont un point en commun : ils ont eu le coup de foudre pour les orages. Tous les deux photographes, ils arpentent les 4 coins de l’île à la recherche de tempêtes, d’éclairs et de cellules nuageuses. Au moindre coup de tonnerre, ils lâchent tout et partent à l’aventure.
En quête de l’éclair
18h30. Le duo de chasseurs intrépides se rejoint sur Saint-André. La saison des orages vient de commencer à La Réunion. Amateurs de météorologie, Loïc et Bryce sont tombés, il y a quelques années, dans cette passion qu’est la photographie d’orages.
“J’ai toujours adoré observer les orages, depuis que je suis enfant. J’ai commencé mes premières photos en 2007. C’était la première fois que je voulais essayer de photographier des orages au crépuscule, et ce soir-là, j’ai eu un bel orage finissant. J’ai eu de très belles photos tout de suite, et ça m’a vraiment motivé pour continuer cette activité. Je suis vraiment un passionné de tout ce qui est éléments naturels”, explique Loïc Abadie, plus connu sous le nom d’Énergies Tropicales.
Leur quotidien, c’est de parcourir l’île, à n’importe quelle heure, à la recherche du parfait éclair, du tonnerre et des tempêtes qui illuminent le ciel de l’île. Que ce soit en mer, sur terre, en journée ou de nuit, les appareils photos sont toujours chargés à bloc. Aventuriers des temps modernes, ils s’embarquent dans des expéditions périlleuses pour capturer l’énergie brute de la nature, qu’ils aiment tant.
Des outils pas si sophistiqués que ça
À Saint-André, le soleil se couche doucement. Une cellule orageuse commence à éclairer l’horizon. Les téléphones chargés, Loïc et Bryce ont leurs applications fétiches. Elles sont toujours à portée de main, car même s’ils sont sur place, ils peuvent prendre la voiture à tout moment. Bryce voit au loin de la pluie arriver. Il n’est pas inquiet, mais se demande s’il faut rester. Car une nouvelle cellule se forme au nord de Saint-Denis. “Avec une carte radar, on surveille la pluie qui peut arriver. Il suffit de la regarder attentivement. Notre problème, c’est qu’il y a un autre orage qui est en train de se former au Nord. Des fois, on peut être amenés à revenir sur Saint-Denis, à cause de ça, si ça change”, indique Loïc, le sourire aux lèvres.
Chaque chasse est une aventure imprévisible. Ces passionnés doivent anticiper les mouvements de ces perturbations, évaluer les risques et rester flexibles face aux caprices de dame nature.
“Concernant les risques, il faut faire très attention. Il ne faut pas aller non plus sous l’orage. Le mieux c’est de se protéger, poser l’appareil photo quelque part et se réfugier dans sa voiture si cela est nécessaire. En général, les orages qui sont à 50-60 kilomètres, c’est suffisant, on a de très belles photos. Ça ne sert à rien d’aller dessous, car déjà, on va se prendre la pluie et le vent, et mettre sa vie en danger, c’est clairement inutile”, raconte Bryce Berthaud.
La soirée continue. Le duo décide de ranger le matériel et d’aller se garer dans les rampes de la montagne. D’ici, le spectacle est différent. Ils y resteront jusqu’à 3h du matin pour capturer les éclairs de ce premier orage.