Elle vend ses photos et vidéos dénudées sur Mym depuis 3 ans et gagne “plutôt bien sa vie”. Sarah nous raconte son choix et sa vision de la sexualité.
Sarah, 23 ans, est mannequin, influenceuse et aussi toiletteuse canin. Depuis 3 ans, elle vend ses photos et vidéos dénudées sur le réseau social Mym. Une plateforme qui, comme Onlyfans, autorise ce genre de contenus osés.
“Avant, je faisais des photos assez osées sur les réseaux sociaux, raconte-t-elle, et je me suis rendue compte que c’étaient des plateformes faites pour un public large, dont des enfants parfois, et je me suis dit que ce n’était pas correct”.
Contactée par une agence qui gère des influenceurs, elle s’inscrit sur Mym, un réseau social qui permet, entre autres, aux modèles de charme de se dénuder et qui est donc réservé à un public adulte. Au début, elle n’y croit “pas du tout”, mais se rend rapidement compte que son contenu fonctionne. La vente de photos et de vidéos constitue d'ailleurs aujourd’hui son “revenu principal”.
De la pornographie ?
Mym, Onlyfans, ces plateformes sont souvent pointées du doigt et accusées de diffuser de la pornographie. Il faut, certes, s’abonner et payer pour avoir accès à ce contenu, mais sur Internet, rien ne reste privé bien longtemps… Et Sarah en a récemment fait les frais.
Son contenu a fuité et a été diffusé sur des groupes Telegram. Dans ces groupes, des nudes de centaines de jeunes femmes de La Réunion, ou d’ailleurs, sont partagés. Et parmi eux, du contenu détourné ou volé de femmes photographiées ou filmées à leur insu.
“Sur Mym, je me sens en sécurité, mais depuis que j’ai cette page-là, sur d’autres réseaux, là par contre le jugement, l’agressivité et la méchanceté sont présents”, explique la jeune femme. Des messages parfois d’une violence inconcevable : “On espère que je me fasse violer ou agresser”, lâche-t-elle.
Sarah explique aujourd’hui avoir décidé de “vivre avec”. Pour elle, le problème vient de la conception qu’ont de (trop) nombreuses personnes sur la sexualité. “On met souvent la faute sur la sexualité et pourtant, c’est quelque chose qui fait partie de tout le monde”, argumente-t-elle. “Le problème principal, ce n’est pas moi, ni ce que je fais avec mon corps, c’est plutôt l’image que les gens ont de la sexualité, eux-mêmes”.