Les dessous de la fast fashion

Postée le 22/02/2022

La mode devient de plus en plus jetable, entraînant des dégâts tant sur l'environnement, que sur les travailleurs et travailleuses du secteur. Il est temps de ralentir les choses. 

Mango, Kiabi, Pimkie, Jennyfer… Ces dernières années, ces marques ont envahi nos rues et nos placards. C’est ce qu’on appelle communément la fast fashion. La fast fashion est une expression anglo-saxonne qui désigne des entreprises de mode où les collections de vêtements sont en constant renouvellement. Objectif : Produire plus pour consommer plus, et plus vite, à petits prix. 

Les enseignes de fast-fashion nous cachent des horreurs dévastatrices sur le plan humain et environnemental. Aujourd’hui, l’industrie du textile fait partie des industries les plus polluantes au monde. Fabriquer un tee-shirt nécessite l’équivalent de 70 douches et un jean 285 douches. Quant aux êtres humains, la facture est là aussi, bien salée : exploitation des enfants et des femmes, salaires précaires et conditions de travail indécentes. 

Heureusement, il existe des alternatives plus durables et responsables. Depuis quelques années, la seconde main fait son grand retour, en redonnant vie à des objets qui étaient destinés à être jetés . À La Réunion, Delphine est commerçante dans la seconde main. Sa friperie est née de sa passion de chiner. Pour la gérante, “la mode actuelle n’a rien d'éthique”. C’est une mode jetable, les vêtements sont créés et consommés rapidement, sans se soucier des conséquences dramatiques pour notre planète.  “La période de soldes c’est une catastrophe. C’est à dire qu’en termes de grandes enseignes, elles vont sortir, je pense que vous avez dû le remarquer, on voit des quantités de tee shirt, tous pareils à deux euros. Ce sont des collections qui sont prévues pour les soldes, donc on imagine bien la manière dont c’est confectionné. C’est un fléau supplémentaire à l’industrie du textile. C’est catastrophique ! “, souligne la vendeuse en friperie.  

Aujourd'hui, nous achetons 60% de vêtements de plus qu’il y a 15 ans. Pour une mode plus durable, c’est à nous de jouer ! L'enjeu est avant tout de réduire sa consommation de textile, privilégier la seconde main, échanger, donner, réparer.