Qu'est-ce que le Wwoofing ?

Postée le 26/04/2022

Le gîte et le couvert en échange d’un coup de main, c’est le principe du Wwoofing. A La Réunion, il est possible d’intégrer certains établissements, et ainsi découvrir la vie à la ferme, l’autonomie alimentaire ou encore l’éco-construction.

Né en Angleterre en 1971, le Wwoofing compte désormais plus de 6 000 hôtes à travers les 5 continents, et est aussi présent à La Réunion. Le principe est simple : le woofeur donne un coup de main en échange du gîte et du couvert. Attention, la charte du Wwoofing est claire : ce n’est pas du bénévolat ou du travail au noir. Les woofeurs ne doivent pas travailler plus de 5h par jour, 5 jours par semaine, même s’il existe une marge dont les différents partis doivent discuter en amont. De plus, les exploitations doivent être biologiques, respecter l’environnement et le bien-être animal.

Dans cette ferme équestre du Grand Étang, près de Saint-Benoît, Martine accueille 3 woofeurs : Célia, Fantine et Cinco. Célia est arrivée il y a quelques mois. Quant au couple, c’est leur première semaine à la ferme. Au programme : remise en état de la ferme après le passage du cyclone, débroussaillage ou encore aquaponie.

“Je n’avais aucune connaissance agricole et j’avais envie de quitter le milieu urbain"

Les woofeurs ne sont pas là pour s’occuper du centre équestre, mais participent à l’aménagement du coin associatif de la ferme. Martine, la gérante, a pour projet de mêler aquaponie et potager, sans but de revente. L’autonomie alimentaire et l’autogestion font partie des principaux enjeux du Wwoofing, ce qui plaît à Cinco : “Je n’avais aucune connaissance agricole et j’avais envie de quitter le milieu urbain. Le wwoofing permet de découvrir comment se passe la production agricole, sans passer par des formations.”
En plus de cette partie agriculture, des ateliers pédagogiques autour des chevaux vont être mis en place, un projet auquel va participer Célia : “Le projet est autant écologique, que social. C'est ça qui me plaît.”

Cet échange de connaissances et de compétences est un pilier de l’aventure Wwoofing. Mais il y a aussi une dimension humaine, où chacun partage ses expériences de vie autour des repas parfois pris en commun : “Les débats sont vraiment riches, surtout que là, je baigne dans la culture créole et c’est quelque chose qui me tenait à cœur”, explique Célia. Depuis qu’elle accueille des woofeurs, Martine a vu passer beaucoup de profils différents : “On a eu des éducs spé, des médiateurs culturels, une soigneuse animalier… C’est très enrichissant, ça nous ouvre au monde sans voyager.”