Si vous passez par le rond-point de Saint-André, vous ne manquerez pas de le croiser. Vous savez, cet homme avec sa vieille guitare Fender, posé à l’embranchement de deux passages piétons, entre le Burger King et le Super Catena.
Il s’appelle Alain, il a une soixantaine d’années, et ses journées se définissent au rythme de la gentillesse des gens. Du lundi au vendredi, de 9h00 à 11h et de 14h à 16h, il joue pour les autres. Pour les autres qui sont tristes, qui sont fatigués de leurs journées, pour leur soutirer un sourire ou même une parole. Il joue parce qu’il aime ça, et aime encore plus quand les autres aussi. Les autres, c’est vous et moi, usagers de la route, qui attendons patiemment que la voie soit libre sur le rond-point pour nous engager et continuer notre route. Alain n’est pas riche. Ce travail au bord de la route lui donne juste assez pour manger et boire. Il connaît la dynamique. Il sait qu’il faut qu’il soit aimable et souriant, sinon, ça ne fonctionnera pas.
Apprécié des riverains
À Saint-André, tout le monde voit qui est monsieur Alain Payet. Ce petit homme qui fredonne du Pascal Obispo, du Johnny Halliday ou encore du Maxime Le Forestier. La variété française, c’est son mojo.
Ancien agriculteur, monsieur Payet n’est pas dérangé par le soleil. Le fait de jouer au bord de la route toute la journée n’est pas un problème pour lui. Armé de sa bonne vieille Fender, prêt à dégainer ses chansons, il fait le bonheur des automobilistes qui passent par là.