“Je pense que les gens ont honte et que les gens ne voient pas la valeur du maloya. Je pense qu’il faut le danser si tu veux le danser, le chanter si tu veux le chanter, ne pas oublier d’où l’on vient.”

À 22 ans Emma Nona fait le buzz sur les réseaux sociaux avec ses reprises de morceaux en maloya comme celui d’Alain Peters ou ZeanMari Barré. Des reprises partagées sur les réseaux sociaux qui font le tour de l’île et que les expatriés félicitent. Emma joue d’un instrument particulier et peu commun : le kas kas. Son instrument vient du Sénégal. Lors d’une tournée avec Tambours Croisés, il y a quelques années, son papa, musicien lui aussi, lui ramène cet instrument. Il lui suffit de voir une fois le geste pour adopter ces petites percussions et aujourd’hui émerveiller la toile avec sa musique.

Emma affirme ne pas être chanteuse. Pourtant, elle grandit dans un milieu musical fort ; avec un père musicien et comme mentor Danyel Waro ou ZeanMari Barré avec qui elle apprend le maloya dans les kabar “comme à l’école”, rappelle-t-elle. Formée au Kazkabar, elle se construit une position d’artiste et un style de maloya propre à elle qui lui valent aujourd’hui des acclamations.

“Pour moi, c’est comme une religion !”

Si son kas kas vient du Sénégal, Emma Nona accorde sa percussion à la variété française comme son interprétation de la vie en rose d’Edith Piaf ou encore Alain Peters qu’elle interprète face à la Tour Eiffel, lors d’un passage à Paris. La jeune Saint-Pauloise ne compte pas s'arrêter aux reprises et espère sortir son album au plus tard en 2023. 

Lorkès Bann Dalon, Ti Roule à Saint-Leu, Emma s’est habituée aux scènes et sa douceur et son humilité n’ont pas été entachées par ce succès fulgurant. “Je ne suis pas là pour faire le buzz ! Ça me fait plaisir de partager mon maloya.” Un buzz' malgré elle ou non, ses morceaux accrochent et continuent d’être partagés et écoutés.

Lorkès Bann Dalon, Ti Roule à Saint-Leu, Emma s’est habituée aux scènes et sa douceur et son humilité n’ont pas été entachées par ce succès fulgurant. “Je ne suis pas là pour faire le buzz ! Ça me fait plaisir de partager mon maloya.” Un buzz' malgré elle ou non, ses morceaux accrochent et continuent d’être partagés et écoutés.