Jany, l’un des derniers artisans lambrequiniers de l’île

Postée le 04/07/2022

Ferblantier, un métier qui se perd. On a rencontré Jany, le dernier ferblantier de l’île, formé par Alain Hyppolite un créole de Saint-Leu aujourd’hui à la retraite. Autrefois, dans chaque ville on trouvait un ferblantier, il était chargé de fabriquer des lambrequins "dentelle la case”. Les lambrequins, au-delà d’être une décoration pour orner les maisons, étaient aussi un tatouage familial pour les demeures. 

Un lambrequin, une histoire 

De nombreuses cases créoles sont encore décorées de lambrequins. Les plus anciennes sont faites de véritable fer-blanc ou de tôle, d’autres sont en bois, mais de nos jour,s les lambrequins les moins chers, les plus impersonnels sont en plastique ou en ciment. Si le lambrequin est une particularité de la case créole, c’est parce qu’il la raconte, il raconte par le biais des ornements l’histoire de la famille qui habite la case. 

Un lambrequin coûte cher 

Si les ornements et les détails d’un lambrequin sont si jolis, c’est qu’ils prennent du temps à être travaillés, découpés.  Depuis la crise sanitaire, qui a entraîné la crise économique, ainsi que le début de la guerre en Ukraine, les matériaux utilisés par un ferblantier coûtent de plus en plus cher. “L'étain que j'utilise est hors de prix. Oui, mes créations coûtent cher, mais c’est un savoir-faire, une main d'œuvre et des ingrédients qui sont forcément importés”, déplore l’artisan.