Survivante de violences conjugales, physiques, morales et psychologiques de la part de son ex-compagnon, Angélique témoigne de son histoire.

Son histoire commence alors qu’elle est au collège. Au début, ce n’était qu’une amourette. Puis, arrivée au Lycée, les liens se resserrent avec monsieur. Ils entament une relation mêlée de hauts et de bas qui durera 7 ans. 

“Il était le jeune homme attentionné, qui riait tout le temps, qui avait beaucoup d’amis, rien ne montrait qu’il aurait pu être violent”.

A 17 ans, elle prend ménage avec lui, mais n’ayant pas son permis et d'arrêts de bus, il est impossible pour Angélique de continuer d’aller au lycée. Une décision qu’elle regrette amèrement aujourd’hui. Angélique donne naissance à deux filles.

Son ex-compagnon reprochait à Angélique d'être trop souvent chez ses parents, dans sa famille. Par amour, elle a coupé les ponts avec eux. Et les premiers coups sont arrivés en 2014. S’en est suivi une première tromperie, puis une deuxième. Lors d’une énorme dispute, il la fait tomber de la baignoire alors qu’elle était enceinte, elle perd son bébé. Un peu plus tard, il récidive, et cette fois-ci, il l’agresse au couteau. Angélique doit rejoindre le plus vite possible l’hôpital.

“J’ai pas pu partir, Oui je l’aimais, c’était mon premier amour de jeunesse. Oui il a fait des choses, mais je sais pas… Je suis partie, mais je suis revenue parce qu’il a des arguments, il sait parler, il sait convaincre, il pleure. Il m’a dit qu’il m’aimait. J’espérais finir mes jours avec, que tout allait changer, qu’il aurait un déclic.”

En août de l’année 2020, Angélique rompt définitivement avec son ex-compagnon. C’est sa fille ainé qui lui a fait ouvrir les yeux sur sa relation. Elle porte plainte et monte un dossier qui sera amené jusqu’en justice. Angélique obtient la garde de ses filles, lui sera condamné à 6 mois de sursis.

Aujourd’hui, la jeune femme se reconstruit lentement, élevant ses filles, vivant ses passions et travaillant dans son domaine de prédilection : le socio-esthétisme.