Lorsqu’elle avait 35 ans, Gilberte apprend qu’elle est ménopausée. Elle fait partie de ces femmes qui voient leurs corps changer avant l’âge fatidique. La ménopause précoce, ça existe, et il faut en parler.
Gilberte a 39 ans, 3 filles et est originaire du Tampon. Elle a commencé à avoir les premiers symptômes d’une potentielle ménopause entre ses 32 et 33 ans. “C’était des bouffées de chaleur, des sueurs froides, des sueurs chaudes, je me suis dit que peut-être c’est la ménopause, mais mes proches me répondaient que ce n’était pas possible, que j’étais trop jeune.” Il s’est passé 1 mois entre la toute première prise de sang jusqu’au rendez-vous avec son gynécologue. Des démarches relativement rapides qui l'amènent à comprendre qu’elle est ménopausée. C’est à ses 35 ans qu’elle apprend par son médecin qu’elle a une ménopause précoce.
Première rencontre avec le corps médical
Gilberte ne trouvait pas sa condition grave, pour elle c’était une ménopause, certes précoce, mais une ménopause quand même. C’est son médecin qui lui a fait comprendre qu’en effet, c’était relativement grave, car elle était trop jeune. Son corps, son cœur, sa peau, ses os, même ses appareils génitaux ne sont plus protégés. Le médecin a dû lui prescrire un traitement, qu’elle doit maintenant prendre sur le long terme, pendant 20 à 30 ans. Le traitement est utile à la femme qui le prend car il va permettre un afflux d’hormones pour protéger son corps. La prise est généralement journalière.
Une histoire de famille
Gilberte n’est pas la seule dans sa famille à avoir été ménopausée si tôt. Sa grand-mère l’a aussi été à 35 ans. C’est un sujet qui n’est pas tabou dans sa famille. Elle en a longuement discuté avec ses 3 filles, qui s’inquiètent elle aussi pour leur avenir mais sont tout de même suivies par des médecins.
Un long chemin vers l'acceptation
“C’est difficile de voir son corps changer du jour au lendemain. C’est dur de l’accepter et de se dire que maintenant c’est ma nouvelle vie. J’ai vu la peau de mon visage, même la peau de mon corps. J’ai senti qu’il y avait un relâchement. Aujourd’hui, on va dire que ça va. Des fois je me trouve belle, des fois non. Je vois le vieillissement, c’est pas facile tous les jours.”
Pour plus d’informations sur le sujet, rendez-vous sur le site de l'ISERM.