Cultiver des fraises sous les tropiques

Postée le 21/09/2022

La saison des fraises à La Réunion a commencé. Elle s'étend de septembre à décembre sur l'île. On est allé au Piton Fougère rencontrer un fraisiculteur qui, depuis 25 ans, à arrêté  sa production de bovins pour se tourner vers la production du petit fruit rouge. 

Leu Boyer habite à 1200 mètres d'altitude, sur son terrain agricole, il a installé plusieurs serres où poussent diverses variétés de fraises. 

“La fraise c’est laborieux à produire, il y a des royalties…” explique l’agriculteur. Sur l’île, le fruit ne pousse pas naturellement, ce sont des plants importés d’Europe qui sont ensuite re-plantés sur l’île. 

Leu continue son explication, tout en précisant que “les laborantins dépensent beaucoup d’argent pour créer ces plants, pour amortir le coût de leurs recherches, on ne peut pas multiplier les plants qu’on a achetés.” 

Les plants importés attaqués par les champignons locaux 

Elaborés en France, en Espagne ou encore en Hollande, les plants ne sont pas conçus pour lutter contre les parasites que l’on trouve sous les tropiques. 

Parmi les maladies, on compte :  l'oïdium, la botrytis, la pourriture grise et l’anthracnose. 

Les maladies ne sont pas les seules à s’attaquer aux productions, les ravageurs comme les acariens, les noctuelles défoliatrices, les thrips et les pucerons peuvent aussi nuire grandement à la récolte. 

La fraise péi bientôt majoritaire sur le marché ? 

Depuis 2018, une expérimentation prend de l’ampleur sur le territoire. C’est le couple d’agriculteurs Mégarisse qui a incité de nombreux producteurs à tester cette nouvelle variété de fraise qui est 100% locale, Armelle. Plus éthique, cette variété créole pourrait bien mener les fraisiculteurs vers une agriculture plus raisonnée et surtout plus  rentable.