À La Réunion, le ladilafé est omniprésent dans les relations humaines. Parfois, colporter des rumeurs, ou ce que l’on a vu, peut porter préjudice et changer le cours des choses. Marie-Claude Derby, dans son livre M’a vi oute fiy, raconte les dommages qu’ont pu causer de nombreuses rumeurs.
La société réunionnaise a bien évolué depuis 1980 où l’autrice Marie-Claude Derby plante son décor. Elle choisit une famille nombreuse des hauts de l’Ouest pour protagoniste. Les personnages appartiennent à une famille modeste où les filles se marient plutôt que d’effectuer des études, une famille où l’alcool fait des ravages sur la mère, une famille qui encore aujourd’hui a pour figure d’autorité une grand-mère forte et robuste.
L’histoire se focalise sur la plus jeune fille de la famille Pataye-Pataye qui échappera au mariage forcé, au viol ou agression sexuelle. Tiline, dans le récit, est la narratrice et le personnage principal qui parvient à réunir une famille complètement blessée et parfois trop orgueilleuse pour pardonner. Le livre suit la progression et la croissance de Tiline, de l’école primaire à l’accouchement de ses jumeaux, l’histoire illustre les conflits familiaux de 1980 à aujourd’hui.
Ladilafé
“Elle court, elle court la rumeur.. elle va marier les filles du village au premier vu en leur compagnie. Consciente très tôt de cette tradition familiale injuste et dépassée, Tiline la petite dernière des Pataye-Pataye décide que, pour elle, il n’en sera pas ainsi. Elle se mariera par amour ou point du tout ! Elles se mariera par amour ou point du tout ! Elles peuvent guetter les commères…
Cette chronique d’une famille des hauts de l’ouest de La Réunion, confrontée aux différents bouleversements de notre société , s’étend sur plusieurs décennies. Elle ravivera vos souvenirs et vous bousculera. Comme la rumeur ne nous laissera pas indemne.”