Produits transformés encore trop sucrés

Postée le 17/11/2022

Surdosage en sucre dans les DOM TOM ou la Mort blanche, ce fléau ne s’estompe pas malgré la loi Lurel de 2013, certains industriels continuent à surdoser en sucre les produits distribués en Outre-mer et de rendre malades de nombreux ultras-marins.

Les produits transformés en outre-mer sont surdosés en sucres, c'est ce que révèle une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).  Fridor Funteu, directeur de l’Institut régional de l'éducation nutritionnelle (IREN) confirme : “On a constaté une amélioration sur les produits envoyés à La Réunion qui ont le même taux de sucre qu’en métropole. Maintenant le problème se pose pour les produits nationaux qui sont fabriqués directement à La Réunion.”

La loi dit 

La Loi Lurel de 2013 qui peine encore à être véritablement appliquée dans les DOM TOM vise à l’origine l’interdiction supplémentaire d’apport en sucre dans les aliments transformés en Outre-Mer. Sauf qu’en réalité les ultras-marins consomment toujours plus sucrés et finissent encore trop souvent atteint de maladies dites “de civilisation”. 

Sur le marché forain de Saint-Paul, Joseph vendeur de fruits et légumes explique qu'autrefois la nourriture était bien plus saine : “Dans les années 20,30,40, 50  les gens mangeaient du manioc, des patates du conflore, des choses qui viennent de la terre. Mon père a plus de 90 ans, il est aujourd’hui encore en très bonne santé parce qu’il ne mangent pas de produits transformés.” 

Si la façon de consommer de la population a changé pour des choses moins saines et moins riches en fibre ou vitamine, les gens ont eux pris de la masse graisseuse avec l’arrivée des chaînes de fast-food, l’acheminement de produits fabriqués aux Etats-Unis et ailleurs. 

Malbouffe et sucre pullulent 

Si les fruits et légumes poussent sans problèmes à La Réunion et dans les DOM TOM, ce n’est pas pour autant qu’ils sont plus consommés que les produits transformés et fabriqués par les industriels. 

Un Réunionnais sur 10 s’estime en mauvaise santé ou très mauvaise santé d’après les chiffres de l’Insee en 2019. Cette part est  plus élevée qu’en métropole alors que les populations des outre-mers est relativement plus jeune. D’après l’étude de l’Insee, les Réunionnaise sont plus touchées par les problèmes d’obésité que les Réunionnais dû à un manque d’une activité physique que les hommes rencontreraient moins. 

Mais alors qui s’enrichit de ces douceurs surdosées en produits chimiques ou sucrés ?