Ils ont perdu Danaël, leur fils de 2 ans. D’abord hospitalisé au GHER puis au CHU Nord, pour une fièvre intense et persistante, le petit garçon serait décédé d’un syndrome d’activation macrophagique (SAM). Diagnostic posé trop tard ou défaut de prise en charge, ses parents, Karlaine et Medhi, veulent aujourd’hui des réponses.
La descente aux enfers de Karlaine et Medhi commence le 28 août lorsque la mère de Danaël s'alarme de la fièvre de son fils. Elle lui administre du doliprane pour soulager la fièvre, mais en vain. Face à la persistance de cette fièvre, elle consulte un médecin de famille le 31 août, qui pose un diagnostic de grippe et prescrit un traitement à base de célestène. Cependant, l'état de Danaël ne s'améliore pas.
Le 3 septembre, après avoir sollicité le 15, la famille se rend aux urgences du Groupe Hospitalier Est Réunion (GHER) à Saint-Benoît, où un médecin de garde diagnostique une angine et initie un traitement antibiotique. La fièvre de Danaël persiste, suscitant davantage d'inquiétude. Un pédiatre est consulté, mais ses recommandations conduisent finalement à son admission aux urgences.
Danaël reste hospitalisé du 6 au 13 septembre à l'hôpital de Saint-Benoît, où les diagnostics se succèdent, passant de l'hépatite à la mononucléose, sans certitude. Face à l'incapacité apparente de l'hôpital de Saint-Benoît à soulager Danaël, ses parents demandent son transfert au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bellepierre. Ce transfert est initialement refusé à plusieurs reprises, les autorités médicales considérant que l'hôpital de Saint-Benoît était compétent pour traiter Danaël. Finalement, le transfert est accepté, et Danaël est diagnostiqué du Syndrome d'Activation Macrophagique (SAM). Une maladie rare caractérisée par une activation excessive des macrophages, qui attaquent les cellules saines du corps.
Le centre médical de l'hôpital Necker à Paris, spécialisé dans le traitement de ce syndrome, souhaite prendre en charge Danaël, mais ce transfert n'aura jamais lieu. Le 16 septembre, Danaël fait un arrêt cardiaque, et malgré les efforts déployés, son cœur ne peut être relancé.
La famille de Danaël est accablée par la perte de leur enfant et se pose d'innombrables questions. Ont-ils agi assez rapidement ? Pourquoi les diagnostics étaient-ils si contradictoires ? Qui est responsable de cette tragédie ?
Dans leur quête de réponses, Karlaine et Medhi, les parents de Danaël, ont décidé d'engager des poursuites pour homicide involontaire contre le GHER de Saint-Benoît et le CHU de Bellepierre, dans l'espoir de faire la lumière sur cette tragédie inexpliquée.