Des peluches musicales pour protéger l'écosystème réunionnais

Postée le 14/05/2024

Mariline Dijoux a imaginé une initiative innovante pour sensibiliser le public aux espèces animales en voie de disparition à La Réunion. Son projet, baptisé Pamine, allie la magie des peluches musicales à la cause de la préservation des espèces endémiques.

Il est à peine 10 heures quand Mariline nous ouvre les portes de l’atelier dans lequel elle travaille. Il y a quelques dizaines d’années, quand ses enfants étaient encore petits, elle imaginait déjà fabriquer des peluches. C’est seulement après la retraite qu’elle met ses idées sur papier et qu’elle se lance dans un tout nouveau projet de vie. 

L’histoire de Pamine, c’est une histoire d’envie de transmission”, confie Mariline, le sourire jusqu’aux oreilles, “c’est d’apporter à nos enfants de La Réunion, des objets qui font partie de leur environnement, de leur culture”.

À La Réunion, il y a près de 36 espèces animales menacées d’extinction. Grande défenseuse de la nature et amoureuse des extérieurs, Mariline n’a pas mis longtemps à réfléchir à son projet de peluches musicales. Pour elle, il fallait que ses peluches prennent la forme d’animaux endémiques de l’île. “Avec le temps, j’ai vu que La Réunion perdait de sa biodiversité et qu’il y avait des espèces qui étaient en très grand danger de disparition. Je veux qu’il y ait du sens. Qu’il y ait réellement de la sensibilisation et que ça touche les enfants réunionnais”, explique Mariline, très concernée par le changement climatique.

Pour l’instant, et actuellement dans sa collection, il y a 5 oiseaux, 3 papillons et 2 geckos représentés. L’idée de fabriquer d’autres peluches, d’autres espèces animales réunionnaises est en cours de création.

Sauver le patrimoine culturel péi

Représenter des espèces animales endémiques n’est pas le seul combat de Mariline. Le deuxième, et qui lui tient tout autant à cœur, c’est de sauver le patrimoine culturel Péi. Pour ce faire, Mariline a eu l’idée d’enregistrer des comptines réunionnaises avec sa famille et d’insérer l’enregistrement dans les peluches. “Il y a beaucoup de jeunes mamans qui ne connaissent plus “dodo la minèt”, ou bien “Jan-Baptiste la parti la pêche”, toutes ces petites comptines-là. Ce patrimoine culturel disparaît. Plus grand monde connaît”.

Toute la petite famille met la main à la pâte concernant le projet de Mariline. “C’est du temps que nous aimons prendre en famille pour enregistrer les chansons. On le fait ensemble, toujours avec les enfants, et les petits-enfants”.

Grâce à Pamine, Mariline Dijoux offre une manière ludique et inspirante d'aborder des enjeux cruciaux pour l'avenir de l'île, tout en encourageant chacun à devenir un acteur engagé dans la préservation de son environnement