Charly Martin, jeune prodige du kitesurf réunionnais

Postée le 15/04/2021

A 16 ans, Charly Martin est ce qu’on peut appeler un prodige. Malgré son handicap, ce jeune kitesurfeur a déjà un niveau de champion et peut se mesurer aux plus grands. 

Eleve de seconde au lycée Bois d’Olives de Saint-Pierre, Charly Martin commence le surf à 3 ans. Avec la crise requin, il arrête la glisse à l’âge de 8 ans. Premier fan de son père, kitesurfeur, il suit son parcours et, à 10 ans, c’est la révélation. 

Dorénavant, son sport, ce sera le kitesurf. 

Et pour réussir, il s’entraîne plusieurs fois par semaine. Né au Tampon, l’adolescent, malentendant et atteint d’une atrophie du bras droit a dû mettre en place des techniques pour s’adapter et pratiquer le kite. “Pour certaines figures, j’ai besoin d’utiliser mes deux mains donc il faut que je trouve des solutions, que je développe mon imagination pour y parvenir”

Charly Martin pratique le strapless, une variante du kitesurf. Au lieu de naviguer sur une board classique de kitesurf que l’on appelle “twintip”, les pieds du kitesurfeur sont à même la planche, sans accroche ou “straps” pour les maintenir, en contact direct avec l’eau.

Une sensation de glisse totalement différente comme l’explique Charly. “Quand je saute, j’ai l’impression de voler, je suis libre. Je ressens de l’adrénaline et de la légèreté.”

La difficulté est que la navigation et les transitions sont plus techniques. Le kitesurfeur perd plus facilement sa board. Un moyen pour Charly de sortir de sa zone de confort. “Comme c’est du pilotage, ça demande de la précision et si tu fais une erreur, tu peux rater toute ta figure”.

Son spot préféré : la gendarmerie à Saint-Pierre. Un endroit bien connu des Réunionnais, principalement pour sa difficulté.”Ici, le danger est plus présent, il y a très peu d’eau, on a déjà vu plusieurs requins et la plage est petite. Je préfère avoir des conditions plus compliquées car j’ai appris avec ça. C’est ce que j’aime car plus c’est difficile, plus l’adrénaline est présente”.

Il prend exemple sur ses idoles : Keahi de Aboitiz et Matchu Lopes qu’il a pu rencontrer lors des différents championnats qu’il a disputés.