“Il ne faut pas s’attendre à ce que le médicament nous sorte de la maladie, on ne revient pas à avant la maladie, non. Par contre, si on fait du sport, du sport de Force… ” C’est en stimulant ses muscles qu’ils font moins mal, il faut y aller tout doucement, avec de petites charges.” On a rencontré Jean-Michel Denis, athlète de haut-niveau en force athlétique.
Il est aujourd’hui Champion de France master en Force athlétique, mais au-delà d’être une pointure, Jean-Michel a une petite particularité. Il y a encore 6 ans, il boitait et pratiquer un sport lui paraissait impossible. Jean-Michel souffre d’une maladie chronique. En plus d’un traitement médicamenteux de fond, le sport est venu s’ajouter à la thérapie du quinquagénaire.
Pendant un de ses entraînements à l'Etang-Salé, Jean-Michel nous a raconté son histoire, son sport, pourquoi il a besoin au quotidien de cette activité physique. La force athlétique est un sport particulier, on y retrouve uniquement 3 mouvements : le squat, le développé couché et le soulevé de terre. Ces 3 mouvements demandent au corps une certaine musculature, ils demandent à l’athlète une certaine technique.
En 2020, il est médaillé de bronze au Championnat d’Europe, 2021 médaillé d’argent. Cette année, il a ramené une médaille d’or du Championnat de France Master.
Tout commence lorsqu'il consulte un médecin. On lui détecte, à 29 ans, une spondylarthrite ankylosante.
Cette maladie attaque la colonne vertébrale, l’affaiblit. Se lever du lit est difficile, se tenir debout l’est davantage. Le médecin lui avait prédit la chaise roulante à 50 ans s'il tentait à nouveau de faire du sport. À 51 ans, pas question pour lui de parler de chaise roulante, mais plutôt des prochains Championnats de France ou d’Europe.
Le sport de force, sa solution
Intrigué par le CrossFit, il rencontre d’abord deux coachs qui l'initient très vite à la force athlétique. L’athlète nous explique que la force et le renforcement l’aident à diminuer les douleurs quotidiennes.
Si la maladie est toujours là, elle est tout de même atténuée par des ANTI-TNF, un médicament costaud, à base d'anti-corps. “Je ne voulais pas des ANTI-TNF, quand on lit la notice de ce médicament, ça fait très très peur”, avoue l’athlète.
De plus en plus de personnes atteintes de cette maladie chronique ont recours à ce traitement, beaucoup sont soulagées depuis le début de leurs thérapies et “ça change la vie” ajoute Jean-Michel souraint et fière du chemin parcouru.