Pour Dany et Steeve, le babyfoot n'est ni un jeu ni une pratique qu'on prend à la légère. En duo depuis quatre ans au sein du Babyfoot Club de La Réunion, les deux joueurs ont su faire leurs preuves au plus haut niveau. Ils sont les champions du monde vétérans en titre dans la catégorie double classic et vice-champions du monde en open double. Leurs titres, ils comptent bien les garder en 2025 et même "faire encore mieux".
Dany Payet et Steeve Thia Song Fat ont le babyfoot dans la peau. "On s'entraîne au foyer des Jeunes de Joinville, mais on a chacun un babyfoot à la maison et on s'entraîne ensemble dès qu'on peut", explique Dany. L'ancien joueur de foot s'est mis au babyfoot à l'adolescence. La vie faisant son chemin, il a repris la discipline "un peu plus sérieusement" il y a six ans. Steeve Thia Song Fat, de son côté, a fait connaissance avec le babyfoot durant ses années lycées, "après les heures de cours, bien sûr, rigole-t-il, mais c'était avant tout un loisir". Après une coupure, c'est grâce à Nicolas Lauret, président du Babyfoot Club Réunion installé au Foyer des jeunes de Joinville à Saint-Denis, que Steeve renoue avec les barres.
Le duo se forme il y a quatre ans. "On avait des binômes différents et par soucis de praticité, on s'est mis ensemble", raconte-t-il leurs débuts. "Au départ, c'était un peu compliqué, sourit Steeve, car on a deux caractères totalement différents", pointe-t-il du doigt le côté "explosif" de son binôme face à son calme en toutes circonstances. Malgré les différences, le duo fonctionne, Steeve et Dany sont complémentaires.
Dany et Steeve ont participé en mai 2024 au World Series Bonzini. Une compétition qui a vu plusieurs centaines de joueurs de babyfoot, qu'on appelle bafistes, s'affronter. "Les gars de notre catégorie de l'équipe de France, on les a tous battus", taquine Dany, fier d'être revenu avec deux titres.
Plutôt habitué aux compétitions, Dany compte bien remettre ça l'an prochain. Comme souvent en matière de compétitions, les sponsors sont le nerf de la guerre. "Le World Series, c'est notre seule compétition de l'année, comme on est loin de tout, c'est compliqué financièrement de couvrir des frais pour plusieurs jours de compétition", admet l'athlète qui remercie les sponsors qui ont permis au duo d'aller décrocher ses titres.